Dénomination de l’intervention : Projet d’Appui au développement intégré de la filière
karité pour l’autonomisation économique des femmes (PADIFK)
Domaine de l’intervention
– Renforcement (Formation) des participantes en
compétences techniques, professionnelles, entrepreneuriales et en compétences
de vie en vue de l’exercice d’un emploi salarié ou auto-emploi
– Facilitation de l’accès des participantes aux services
financiers par le truchement de la mise en relation avec les services
financiers/institutions financières et/ou à travers la participation à un
groupe d’épargne et de crédit, etc.
Villes couvertes
Mouhoun, Banwa
Institution.s initiatrice.s
Banque Africaine de Développement
Organisation.s de mise en œuvre
Unité Nationale de Mise en œuvre du Cadre Intégré
Renforcé (UNMO/CIR) du Ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat
Source.s de financement
Personne à contacter pour plus d’informations
Banque Africaine de Développement (BAD)
Contexte de
l’intervention
Le Burkina Faso occupe la deuxième place mondiale en
termes de production d’amandes de karité, juste derrière le Nigéria, avec une
production annuelle estimée entre 450 000 et 600 000 tonnes. La filière karité
est largement, voire exclusivement, gérée par des femmes à toutes les étapes du
processus, il est d’une importance capitale de leur transférer les
connaissances et compétences nécessaires pour accroître leur efficacité. Aussi
de continuer à informer et à former les acteurs impliqués dans les maillons « production »
et « transformation » du karité. Les femmes représentent l’essentiel de
ces acteurs. Ce projet a été élaboré en 2016, à une époque où le référentiel de
développement au Burkina Faso était le Plan National de Développement Économique
et Social (PNDES). Ce plan avait pour objectif global de transformer
structurellement l’économie burkinabè, en favorisant une croissance forte,
durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous, tout en
induisant une amélioration du bien-être social.
Bref résumé de l’intervention
Le PADIFK a pour objectif général de renforcer les
capacités de l’organisation faîtière de la filière karité au Burkina Faso et
d’accompagner le développement de 100 organisations les plus fonctionnelles. Le
projet s’est réalisé à travers les actions suivantes :
– structurer en
organisations faîtières et accompagner le développement d’au moins 100
organisations réparties le long de la chaîne de valeur du karité;
– favoriser le
développement de la filière karité par une approche intégrée tendant à
renforcer les capacités des acteurs des différents maillons de la chaîne de
valeur, dont 90% des acteurs sont des femmes;
– améliorer
l’accès au crédit pour la collecte et la transformation du karité.
Les « acteurs du karité » et « participantes » sont
essentiellement des femmes et jeunes filles. Prévu pour 3 ans la durée
d’éxécution du projet a été 3,5 ans. Comme valeur ajoutée, le PADIFK a permis
de mettre en exergue l’importance des questions organisationnelles, sociales et
économiques et les conditions de pérennisation des activités des promoteurs.
Quels ont été les résultats chiffrés de l’intervention?
Au nombre des résultats, nous pouvons relever entre
autres :
– 200 (organisations) dont 140 organisations féminines
utilisent les outils de gestions développés et mis en place,
– 300 (acteurs)
dont 240 femmes sont des acteurs formés parmi les organisations structurés et
mise en réseau,
– 87% des institutions financières sensibilisées et
engagées dans le financement du karité.
– 13 institutions financières sensibilisées et engagées
dans le financement de la filière karité
– 90 organisations suivies par les CGA et formées sur les
outils de financement des institutions financières
Quels ont été les impacts de l’intervention?
La filière est maintenant organisée et structurée en 3
maillons :
10- production (collecte et production des amendes),
2- transformation (en savon, beurre de karité et d’autres produits dérivés)
3- distribution/commercialisation (vente des amendes,
exportation) et en interprofession.
Parties prenantes
et utilisateurs qui ont travaillé sur le projet
– Le FAPA a financé le projet, la BAD a fait office de
maitre d’ouvrage. La Banque a mis à profit son expérience dans le secteur pour
la formulation de ce projet en réponse aux besoins exprimés par le Gouvernement
– Les départements ministériels en charge de l’Economie
et du Commerce, ont fortement contribué à l’atteinte des résultats attendus.
– L’unité Nationale de Mise en Œuvre du Cadre Intégré
Renforcé (UNMO/CIR)
En somme, l’Etat, les acteurs de la filière karité, les
prestataires de services (consultants et auditeurs), ont contribué à l’atteinte
des résultats du projet.
Accès au financement et aux services financiers
L’accès aux financements pour les acteurs de la filière
karité, s’est amélioré.
Le projet a accompagné 65 acteurs pour l’élaboration de
leur plan d’affaires dont au moins 7 (soit 10%) ont bénéficié de financement
auprès des institutions financières dont CorisBank, Ecobank, BOA et BABF
Facteurs de succès
– La forte participation des différents acteurs de la
filière karité,
– la qualité du rendu de la formation des acteurs,
– la prise en compte des attentes et insuffisances des
bénéficiaires.
Défis rencontrés/Gaps à combler
La faible qualité de l’accès au crédit, le manque de
confiance entre les acteurs de la filière et les institutions financières. Le
retard dans les transferts de fond pour le projet, l’insuffisance des fonds de
roulement pour l’aboutissement efficient du projet.
Leçons apprises
La professionnalisation des organisations/ collectivités.
Une prévision plus grande des fonds de roulements pour
l’exécution du projet. »
Environnement institutionnel/légal favorisant
La lois 064, loi N°050/2012/AN portant règlementation des
organisations interprofessionnelles des filières agricoles, sylvicoles,
pastorales, halieutiques et fauniques au Burkina Faso et l’Acte Uniforme
relatif au droit des Sociétés Coopératives de l’OHADA
Efforts de conception ou d’adaptation de l’initiative aux
crises sécuritaires, à une pandémie ou à l’aide au développement
Mission virtuelle due à la situation de pandémie COVID-19
en lieu et place d’une mission d’achèvement classique.
Durabilité de l’intervention
L’augmentation des rendements du karité présage une
croissance durable de la filière et l’efficacité de la réussite du projet
– Durabilité sociale : le projet a eu un effet direct sur
l’autonomisation économique des femmes (des milliers de femmes bénéficiaires)
avec l’amélioration de leurs revenus, et sur le renforcement des sources
d’emplois dans la filière karité partant de la collecte à la commercialisation
en passant par la transformation et la valorisation des produits de karité.
– L’hygiène et la propreté enseignées pendant les
formations aux bénéficiaires participent à la durabilité environnementale qui
est un facteur important pour la santé du fait de l’environnement non polluant.
Innovation/technologie, digitalisation et diffusion/mise
à l’échelle des bonnes pratiques
5 plans de communication marketing élaborés et mise en
œuvre
Autres informations pertinentes
Au total, 150 000 membres de la filière karité ont
bénéficié du PADIFK en 2019, dont 90 % de femmes, ce qui a permis le
renforcement des sources d’emplois et une amélioration des revenus tout en
promouvant un savoir-faire local.
https://www.mediaterre.org/commerce/actu,20200805220542,5.html
Références bibliographiques
Rapport d’achèvement du projet
Burkina_faso_projet_dappui_au_developpement_integre_de_la_filiere_karite_pour_lautonomisation_economique_des_femmes_padifk_rapport_dach
https://www.afdb.org/fr/documents/burkina-faso-projet-dappui-au-developpement-integre-de-la-filiere-karite-pour-lautonomisation-economique-des-femmes-padifk-rapport-dachevement
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