Dénomination de l’intervention : Projet d’Investissement Communautaire en Fertilité
Agricole. (PICOFA)
Domaine de l’intervention
– Renforcement (Formation) des participantes en
compétences techniques, professionnelles, entrepreneuriales et en compétences
de vie en vue de l’exercice d’un emploi salarié ou auto-emploi
– Facilitation de l’accès des participantes aux services
financiers par le truchement de la mise en relation avec les services
financiers/institutions financières et/ou à travers la participation à un
groupe d’épargne et de crédit, etc.
Villes couvertes
Gnagna, Komanjdari, Gourma, Kompienga et Tapoa (Régions
de l’Est)
Institution.s initiatrice.s
Gouvernement Burkina Faso.
Organisation.s de mise en œuvre
Unité de Gestion du Projet rattachée au Secrétariat
Général du Ministère de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources
Halieutiques (MAHRH).
Source.s de financement
(millions d’UC)
– Fond Africain de Développement (FAD) 06,40
Autres sources de financement
– FIDA : 9,34
– BOAD : 1,84
– GOUVERNEMENT : 1,32
– BENEFICIAIRES : 2,18
Personne à contacter pour plus d’informations
Unité de Gestion du Projet rattachée au Secrétariat
Général du Ministère de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources
Halieutiques – 03 BP 7010 Ouagadougou 03 – Burkina Faso
Tél : (+ 226) 50 30 57 42
Fax : (+ 226) 50 30 57 42
Contexte de
l’intervention
L’agriculture burkinabé est confrontée à plusieurs
problèmes. Face à des défis de plus en plus grands avec la démographie, le
climat, l’agriculture burkinabé doit être renforcée pour faire face aux
différents problèmes à venir pour le bien-être des populations rurales surtout
les femmes et garantir la sécurité alimentaire. Pour renverser les tendances,
le Gouvernement a adopté en 1998, avec l’appui des partenaires au
développement, une Stratégie Nationale de Gestion Intégrée de la Fertilité des
Sols (SNGIFS) et un Plan d’Action de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols
(PAGIFS). Il a alors demandé l’appui des bailleurs de fonds pour financer le
projet d’investissement communautaire en fertilité agricole (PICOFA) dans la
région de l’Est du Burkina où le phénomène de la pauvreté et le problème de la
dégradation des sols se manifestent particulièrement. Le Gouvernement a
présenté en août 2003 une requête au FAD pour le cofinancement de ce projet et
la Banque a accepté de participer au financement dudit Projet
Bref résumé de l’intervention
L’objectif sectoriel du Projet est l’amélioration de la
sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté des populations rurales.
Les objectifs spécifiques du projet sont la préservation et la restauration du
capital sol dans la Région de l’Est. Les principales composantes du projet sont
:
(A) Appui à la gestion intégrée de la fertilité des sols,
(B) Renforcement des capacités, (C) Gestion du projet. Les activités du projet
s’articulent autour de: * Mise en place d’une UGP à Fada N’gourma et deux
antennes à Bogandé et Gayeri ; mise en place du personnel-cadre et d’appui ;
équipement etfonctionnement de l’Unité ; recrutement des consultants; *
Sensibilisation/alphabétisation /formation des populations concernées et des
collectivités territoriales;* Préparation du manuel de procédures du FDL; *
Signature des conventions; * Préparation des DAO et lancement des; *Réalisation
des travaux sur le terrain; * Contrôle des travaux d’infrastructure. Les femmes
et les jeunes constituent les groupes cibles du programme ». D’une durée de
7 ans,le projet a été clôturé en décembre 1989.
Quels ont été les résultats chiffrés de l’intervention?
La création des conditions permettant aux jeunes et
femmes incubés de disposer des ressources nécessaires pour la création de leurs
entreprises.
Le nombre de ménages en dessous du seuil de la pauvreté
dans la zone du projet est réduit de 46,4% (2004) à 30 % en 2015.
Au titre des résultats, le volet renforcement des
capacités est pertinent :
– 20.000 exploitants formés aux techniques
d’intensification et aux nouvelles techniques de production;
– 5000 femmes alphabétisées et formées dans leurs
domaines d’activités;
– capacités des Organisations Paysannes Agricoles (OPA)
renforcées, et d’encadrement;
– ateliers/débats sur le VIH/SIDA et MST organisés;
– 30 conseillers mis à la disposition des communautés de
base et opérationnels;
– appui aux différents services techniques régionaux et
provinciaux effectifs grâce à la formation et à la mise à leur disposition des
motos, des unités informatiques, du matériel de bureau ;
– renforcement des capacités des institutions de
micro-finance.
https://fidaburkina.wordpress.com/category/projets/picofa/
Quels ont été les impacts de l’intervention ?
Les différentes actions du projet ont contribué à améliorer les compétences
des femmes dans les activités liées à l’agriculture ainsi que l’alphabétisation
de 5000 femmes.
Parties prenantes
et utilisateurs qui ont travaillé sur le projet
– FAD, le FIDA, la BOAD ont financé le projet,
– Projet placé sous la tutelle du MAHRH, et géré par une
Unité de Gestion du Projet.
– Le gouvernement et les bénéficiaires ont participé
financièrement au projet
Au total, une forte participation et une réelle
implication des parties prenantes
Accès au financement et aux services financiers
L’intermédiation avec les Caisses Populaires a permis
l’accès au crédit formel pour les bénéficiaires du Programme. Les femmes et les
jeunes en ont particulièrement profité. L’enquête a révélé que 24,6% des
ménages bénéficiaires du Programme ont eu accès à un crédit accordé par une
Institutions Micro-Finance (IMF) au cours de l’année précédente (enquête
réalisée en mai 2012). 21,8% d’eux y maintiennent un compte d’épargne. Seuls
13,3% des ménages non-bénéficiaires du Programme ont pris un crédit auprès
d’une IMF, et 13,7% d’entre eux y avaient un compte d’épargne durant la même
période
Facteurs de succès
« L’investissement de la population rurale pour la
bonne mise en œuvre du projet,
La pertinence des interventions par rapport au contexte
environnemental et socio-économique de la zone d’intervention,
Les effets immédiats des aménagements sur l’environnement
et les cultures,
Le renforcement des capacités des producteurs et le
transfert de connaissances accompagnant les aménagements
Défis rencontrés/Gaps à combler
En autres défis, on peut retenir :
– insécurité foncière;
– faible niveau d’alphabétisation et d’appropriation de
l’activité dans les villages qui participent pour la première fois aux travaux
d’aménagements ;
– enclavement et les coûts élevés des transports internes
et externes
Leçons apprises
La gestion efficace des projets requiert :
– le renforcement des ressources humaines locales et une
responsabilisation des communautés villageoises,
– les technologies proposées doivent répondre directement
aux problèmes de production des agriculteurs, tout en contribuant à une
meilleure gestion des ressources naturelles
– une meilleure concertation et coordination au niveau
des parties prenantes en vue de supervisions conjointes sous l’impulsion du
leadership du Gouvernement.
Environnement institutionnel/légal favorisant
Les prix des produits vivriers concernés par le projet
sont établis sur le marché selon la loi de l’offre et de la demande;
– L’application des lois, décrets et arrêtés régulant
l’exploitation forestière (bois de chauffe, charbon de bois) a prévalu
etc…
Efforts de conception ou d’adaptation de l’initiative aux
crises sécuritaires, à une pandémie ou à l’aide au développement
N/A
Durabilité de l’intervention
Entre autres facteurs de durabilité on peut citer :
– L’entretien régulier des parcelles aménagées par les
exploitants qui s’attachent à résoudre par eux-mêmes les problèmes selon leurs
besoins constitue une garantie de la durabilité.
– La création des comités de gestion des groupements
d’usagers d’infrastructures communautaires de base et une comptabilité
transparente permettant de fixer et de faire payer les coûts réels d’entretien
et d’exploitation de ces aménagements et infrastructures pérenniseront ces
dernières
Innovation/technologie, digitalisation et diffusion/mise
à l’échelle des bonnes pratiques
– Appui à l’extension de 05 radios locales et diffusion
des nouvelles pratiques (assolements/rotations, intégration agriculture-élevage
et amendements organiques et minéraux) ; principes d’hygiène publique
– information/sensibilisation des populations
bénéficiaires,
– organisation des échanges et des voyages d’études.
Autres informations pertinentes
N/A
Références bibliographiques
Rapport d’évaluation
https://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Project-and-Operations/Burkina_Faso_-_Projet_d%E2%80%99investissement_communautaire_en_fertilit%C3%A9_agricole_PICOFA_-_Rapports_d%E2%80%99%C3%A9valuation.pdf
https://lefaso.net/spip.php?article8777
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