Dénomination de l’intervention : LES FEMMES ET LES JEUNES FILLES, ACTRICES DE LA
PREVENTION DES CONFLITS A TRAVERS L’ALERTE PRECOCE ET LES RESEAUX D’INFORMATION
Domaine de l’intervention
Renforcement (Formation) des
participantes en compétences techniques, professionnelles, entrepreneuriales et
en compétences de vie en vue de l’exercice d’un emploi salarié ou auto-emploi
Villes couvertes
Le projet s’est déroulé dans les zones Nord (Korhogo et
Bouna) , Ouest (Man et Duekoué) et Abidjan ( Abobo et Yopougon)
Institution.s initiatrice.s
ONU FEMMES et UNICEF en collaboration avec le Ministère
de la femme, de la famille et de l’enfant ont initié le projet
Organisation.s de mise en œuvre
ONU FEMMES et UNICEF
Les ONG partenaires de mise en oeuvre du projet ont fait
l’objet d’entretiens semi-directifs. Ce sont Animation Rurale de KORHOGO (ARK),
Caritas Man, CERAP, Génération femmes du troisième millénaire (GFM3), ICTJ,
LEADAFRICAINES et WANEP.
Source.s de financement
ONU FEMMES, UNICEF et Fonds des Nations Unies pour la
Consolidation de la Paix (PBF)
Personne à contacter pour plus d’informations
M. Jean Jacques N’Gbaramou , Chargé de Suivi et
évaluation à ONU FEMMES
Contexte de
l’intervention
Depuis les violences qui ont marqué les élections
présidentielles de 2010, le Gouvernement de la Côte d’Ivoire a progressé dans
le rétablissement de la paix et de la sécurité dans le pays. Avec l’appui des
Partenaires Techniques et Financiers (PTF), les efforts de consolidation de la
paix ont atteint des résultats notamment en matière de situation sécuritaire.
Les inégalités socio-économiques persistent encore entre les sexes avec 75% des
femmes des zones rurales qui vivent sous le seuil de pauvreté (ENV 2015).
L’inégalité des revenus demeure importante alors que l’accès à la terre et au
logement reste toujours un défi. Dans ce contexte, une série de projets sont
initiés par l’Etat avec l’appui des partenaires au développement pour prévenir
les conflits et consolider la paix. Au titre de ces projets, ONU FEMMES et
UNICEF, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la
Paix (PBF) ont initié un projet qui vise à prévenir les conflits et consolider
la paix au niveau communautaire dans le Nord et l’Ouest du pays ainsi qu’à
Abidjan en renforçant les rôles des femmes et des jeunes filles dans les
mécanismes d’alerte précoce et de consolidation de la paix.
Bref résumé de l’intervention
Dans le cadre du processus de consolidation de la paix en
Côte d’Ivoire, ONU FEMMES et UNICEF en collaboration avec le Ministère de la
femme, de la famille et de l’enfant ont initié le projet :« Les femmes et les
jeunes filles, actrices de la prévention des conflits à travers l’alerte
précoce et les réseaux d’information ». Ce projet vise à aborder la thématique
de la prévention et la gestion des conflits en impliquant la participation
effective des femmes et des jeunes filles. Certaines activités sont entre
autres: Renforcer le leadership féminin dans les mécanismes d’alerte précoces
pour la prévention et la gestion des conflits en milieu communautaire et
scolaire ; Les communautés et leurs leaders/ chefs traditionnels sont
sensibilisés à la participation des femmes et jeunes filles dans les mécanismes
d’alerte précoce; Les femmes et les jeunes filles sont capables de gérer
pacifiquement les conflits et d’agir en tant que médiatrices; Organiser des
sessions de formation et sensibiliser les acteurs communautaires ECD et du
cours préparatoires sur diverses thématiques (DUE en incluant le volet sociale
et psychologique, la méthodologie participative y compris la discipline
positive. Ce projet a été mis en oeuvre de Mai 2017 à Novembre 2018 selon les
termes de référence. Nord et l’Ouest du pays ainsi qu’à Abidjan en renforçant
les rôles des femmes et des jeunes filles dans les mécanismes d’alerte précoce
et de consolidation de la paix. femmes qui sont normalement les bénéficiaires
et actrices du projet.
Quels ont été les résultats chiffrés de l’intervention ?
Un document de stratégie nationale d’alerte précoce et de
réponse rapide impliquant les femmes élaboré et validé. Les capacités de 226
monitrices des localités d’Abidjan, Man, Duékoué, Bangolo, Odienné, Bouna,
Korhogo, Ferkessédougou et Bouaké sont renforcées sur : la prévention des
conflits, Le mécanisme d’alerte précoce de l’OSCS, Les techniques de collecte
de données en lien avec les indicateurs de solidarité et de cohésion sociale.
308 femmes et jeunes filles formée sur
les techniques de médiations et gestion pacifique des
conflits; 30 Nombre de filles formées aux mécanismes
d’alerte précoce pour la prévention et la gestion pacifique des conflits; 03
kakémono produits pour la visibilité des activités de la promotion de la
femme;04 séances de formations des femmes et jeunes filles médiatrices ;
Équipement du mécanisme d’alerte précoce de l’OSCS en matériels nécessaires; 73
245 personnes dont 26 604 hommes et 46 641 femmes directement touchées par les
campagnes; appui en matériels informatiques et bureautiques de six (06)
commissions régionales et cinq (05) structures de base du Ministère de la
Femme, Famille et de l’Enfant (MFFE) ; Sensibiliser les acteurs communautaires
(CMEF, PEC, Parents d’élèves sur les diverses thématiques (DUE, procédures
d’acquisition des espaces communautaires, support parental, AGR
Quels ont été les impacts de l’intervention ?
Le temps de mise en œuvre du projet est aussi faible pour
apprécier les effets car ceux-ci peuvent être amorcés mais non encore
perceptibles.
Certains bénéficiaires de formations n’ont pas pu mettre
en pratique les acquis de la formation intervenue en fin de projet. Comme on le
voit dans les effets du projet, certaines femmes ont intégré le tribunal
coutumier, étant désormais impliquées dans la gestion des conflits. Le projet
étant de courte durée et à peine achevé, les effets relatés sont ceux
immédiats, induits par l’initiative, la transformation de la communauté devant
être observée beaucoup plus tard. Il y a la signalisation des cas de conflits,
l’amélioration des capacités des femmes pour la gestion des conflits et le
renforcement de la cohésion sociale.
Parties prenantes
et utilisateurs qui ont travaillé sur le projet
ONU FEMMES et UNICEF, avec l’appui du Fonds des Nations
Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF) ont initié un projet; (agences,
ministères et ONG) ont facilité la réalisation des activités et la synergie
d’action. Les ONG partenaires de mise en oeuvre du projet ont fait l’objet
d’entretiens semi-directifs. Ce sont Animation Rurale de KORHOGO (ARK), Caritas
Man, CERAP, Génération femmes du troisième millénaire (GFM3), ICTJ,
LEADAFRICAINES et WANEP. Les directions régionales du MFPES, le personnel éducatif,
les femmes médiatrices, les leaders communautaires et chefs religieux,
Accès au financement et aux services financiers
NA
Facteurs de succès
La présence des deux agences dans la même localité. Cela
est à mettre au compte du succès du projet; Implication des communautés. Les
femmes ont commencé à prendre davantage part aux actions de prévention et de
gestion de conflits de leur communauté et à être écoutées. Les témoignages
recueillis auprès des leaders communautaires et traditionnels évoqués dans les effets
du projet prouvent que la communauté se réfère à elles en cas de conflits et
leur rôle est apprécié. Les 5 réunions du comité de coordination du projet se
sont tenues (Rapport PBF, ONU FEMMES 2018). Ces réunions ont permis d’informer
les différentes parties prenantes sur l’état d’avancement du projet et relever
les difficultés entravant le bon déroulement du projet en vue de proposer des
mesures correctives.
Défis rencontrés/Gaps à combler
Toutefois, les PMO n’ont pas pu suivre les activités
réalisées par les personnes formées du fait soit du manque de plans d’actions à
l’issue des formations des acteurs autres que les médiatrices, soit du manque
de moyens pour le déroulement et le suivi des activités des médiatrices. YK
explique cela «Les difficultés, c’est surtout au niveau des activités avec les
femmes. Elles ont été formées par nous mais on n’a pu suivre leur activité sur
le terrain ». Il poursuit « Dans notre proposition, toutes les formations
devaient être suivies d’un plan d’action, ce qui n’a pas été le cas pour les
autorités coutumières. Ce fut le aussi cas au niveau des médias. On n’avait pas
de ligne pour accompagner les médias».
Leçons apprises
Les résultats de l’évaluation appellent plusieurs leçons
apprises.
Le projet PBF était coordonné conjointement par deux
agences du système des Nations Unies. Il s’est déroulé avec différents acteurs
recrutés par chacune des agences. Les résultats atteints, parfois, louables
sont dues à une collaboration remarquable entre les agences. Plusieurs
formations ont eu lieu sans que les personnes formées n’aient pu travailler.
Pour les élèves filles, certaines ont dû quitter l’établissement après le BAC.
Il faut en tenir compte dans la mise en oeuvre de projets dans le système scolaire.
Le projet a commencé par des missions d’information et de sensibilisation aux
autorités et leaders communautaires. Ensuite est intervenu leur formation bien
avant même celles des femmes qui sont normalement les bénéficiaires et actrices
du projet. Le fait d’avoir commencé par les chefs communautaires a ouvert la
porte aux femmes au moment de la mise en oeuvre de leurs activités
Environnement institutionnel/légal favorisant
la loi de 1998 d’accéder à la propriété foncière. (SSD
2014, ENV 2015)
Efforts de conception ou d’adaptation de l’initiative aux
crises sécuritaires, à une pandémie ou à l’aide au développement
NA
Durabilité de l’intervention
La pérennité du projet peut trouver sa source dans
l’implication des communautés et le renforcement des capacités en termes de
connaissance et équipements des femmes et filles, le don de matériels de
sensibilisation. Elle peut découler du fait que les partenaires locaux soient
les acteurs de mise en oeuvre du projet. Le femmes/jeunes filles formées
proviennent d’associations pérennes comme les CMEF ou les clubs ou sont
identifiées par la communauté ce qui leur donne une obligation de résultat. A
travers l’information et la sensibilisation des autorités et leaders
communautaires, le projet s’est inscrit dans une logique de durabilité. Les
bases de la durabilité du projet ont été posées à travers l’implication
communautaire, le renforcement des capacités des acteurs et leaders
communautaires, l’accompagnement des femmes et jeunes filles dans l’alerte et
la gestion des conflits.
Innovation/technologie, digitalisation et diffusion/mise
à l’échelle des bonnes pratiques
Pour la visibilité du projet, plus de 5000 gadgets de
communication ont été produits et une mission de communication avec les médias
organisée (Rapport PBF, ONU FEMMES 2018).
Autres informations pertinentes
Dans le déroulement du projet, les femmes ont reçu du
matériel qui avait double intérêt : servir aux activités et générer des fonds
par la mise en location. Cela a créé de l’émulation chez les femmes qui peuvent
alimenter les comptes ouverts et gérer d’elles les besoins de déplacements pour
la gestion de certains conflits. En définitive, avec l’atelier de clôture du
projet qui s’est tenu récemment, l’ensemble des activités a été réalisé. La
mise en oeuvre du projet s’est bien déroulée malgré quelques lourdeurs
administratives qui ont retardé les payements des partenaires. Cependant, cela
n’a eu aucun incident sur le bon déroulement du projet grâce à une
collaboration de confiance entre les partenaires.
Références bibliographiques
file:///C:/Users/MDSC/Downloads/RAPPORT%20EVALUATION%2029102019.pdf
Adresse e-mail
49 78 88 32, marie.tape@yahoo.fr