Dénomination de l’intervention : Réduction de la Pauvreté et d’Actions en faveur des
Femmes (REPAFEM)
Domaine de l’intervention
Renforcement (Formation) des participantes en compétences
techniques, professionnelles, entrepreneuriales et en compétences de vie en vue
de l’exercice d’un emploi salarié ou auto-emploi
Facilitation de l’accès des participantes aux services financiers par le
truchement de la mise en relation avec les services financiers/institutions
financières et/ou à travers la participation à un groupe d’épargne et de
crédit, etc
Villes couvertes
Les zones rurales des régions du Chari-Baguirmi et du
Hadjer-Lamis
Institution.s initiatrice.s
Gouvernement du TCHAD
Organisation.s de mise en œuvre
Ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité Nationale
et de la Famille (MASSNF)
Source.s de financement
6,30 millions d’UC.
– Prêt Fonds Africain de Développement (FAD) : 5,3
millions d’UC
– Don Fonds d’Assistance Technique (FAT) : 0,3 million
d’UC
– Contribution du Gouvernement : 0,7 million d’UC
Personne à contacter pour plus d’informations
Ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité Nationale
et de la Famille
Contexte de
l’intervention
Le projet a été préparé dans un contexte national marqué
par des calamités naturelles (sécheresse) et une instabilité politique, qui
avaient entraîné des déplacements importants de populations. Ces situations
avaient contribué à maintenir la majeure partie de la population à un niveau
proche de la survie, et à attirer près de 40 % de la population urbanisée du
pays dans la capitale, N’Djaména, située dans la région du Chari-Baguirmi. Pour
faire face à cette situation, le Gouvernement avait élaboré et mis en œuvre
plusieurs programmes et projets visant la réduction de la pauvreté. Il avait,
par ailleurs, élaboré en 1995 un document de politique d’intégration de la
femme au développement, en vue d’améliorer les conditions de vie des femmes
dans le pays. C’est dans ce contexte que le Gouvernement z entamé, en 1992, des
discussions avec le Groupe de la Banque en vue financer le projet de Réduction
de la Pauvreté et d’Actions en Faveur des Femmes (REPAFEM)
Bref résumé de l’intervention
L’objectif global du projet était d’améliorer le revenu
et les conditions de vie des groupes vulnérables par un accès accru aux
ressources productives, un renforcement des capacités d’intervention en matière
de réduction de la pauvreté et d’intégration de la femme au développement. « Les
différentes actions du projet visent à mettre à l’abri de la pauvreté les
populations vulnérables surtout les femmes. Pour se faire, un fond de
subvention et développement social a été mis en place pour fournir des crédits
à un taux de remboursement bas. Renforcer les capacités locales d’intervention
des partenaires Institutionnels. » Le projet comprenait quatre composantes
: (i) Mise en place d’un Fonds de Développement Social ; (ii) Renforcement des
capacités de conception, de coordination et de suivi-évaluation du MASSNF en
matière de réduction de la pauvreté et de participation de la femme au
développement ; (iii) Renforcement des capacités locales d’intervention des
partenaires institutionnels d’exécution du projet ; (iv) Mise en place la
cellule d’exécution du projet. Prévu pour être exécuté en 5 ans, les activités
du projet ont démarré en janvier 1999 et se sont poursuivis jusqu’en juin 2007,
soit 8 ans et demi. Le projet cible directement les femmes et ses activités
sont orientées vers les groupes les plus vulnérables de la population et le
Ministère de l’Action Sociale
Quels ont été les résultats chiffrés de l’intervention ?
Composante I : 4693 crédits
octroyés dont 94% de femmes, avec un taux d’intérêt de 10% Le taux de
remboursement des bénéficiaires est de 95%; 210 ouvrages réalisés (92 forages
et puits, 103 magasins de stockage de produits, 14 périmètres irrigués, 1
installation hydro solaire); Trois études ont été réalisées : (i) étude sur l’identification des
établissements de micro finance, (ii) sur l’identification des ONG partenaires
du projet, (iii) sur l’identification
des créneaux économiques porteurs.
Composante II : l’acquisition des
équipements informatiques, de motos et du mobilier de bureau pour le MASSNF;
190 bénéficiaires des cadres et agents du ministère (dont 40% de femmes),
contre un objectif initial de 30 formés dans divers domaines dont le genre, la
conception, la mise en œuvre et le suivi des projets ainsi que les techniques
de fabrication et de conservation de produits.
Composante III : formation de
1469 bénéficiaires de microcrédits et celle de 90 membres des ONG et EMF du
volet Microcrédit dont 32% de femmes; mise en place de plus de 180 comités de
gestion des infrastructures réalisées; formation de 1700 membres desdits
comités.
Composante IV: Mise à la
disposition du projet des bureaux réhabilités et
équipés; Le personnel prévu recruté.
Quels ont été les impacts de l’intervention ?
« Les 92 forages et puits ont permis aux femmes
d’alléger leurs tâches domestiques pénibles en rapprochant et en facilitant
l’approvisionnement en eau. Dans le domaine du renforcement des capacités, 40 %
des 190 cadres et agents du MASSNF qui ont été formés avec les ressources du
projet sont des femmes. Ces formations leur ont permis d’accroitre leurs
compétences et d’améliorer leur visibilité et leurs positions au sein du
ministère.
De même, 32 % des membres des ONG et Associations
partenaires du projet formés sont des femmes. Les formations reçues ont permis
aux bénéficiaires individuelles et aux ONG et Associations de renforcer leurs
capacités et d’améliorer la qualité de leurs prestations qui sont par ailleurs
principalement orientées vers les femmes. En outre, sur les 4693 bénéficiaires
des microcrédits, 4423, soit 94,25 % sont des femmes. »
Parties prenantes
et utilisateurs qui ont travaillé sur le projet
– Financement : Fonds Africain de Développement
– Exécution : gouvernement Tchadien
– Organe d’exécution : Cellule d’Exécution du Projet
(CEP)
– Chefs traditionnels, religieux, femmes et jeunes
associé toutes les activités du projet
– Partenaires d’exécution du projet (ONG, Associations,
Opérateurs privés)
Accès au financement et aux services financiers
Pour l’accès au financement et aux services financiers,
les Etablissements de Microfinance (EMF) ont octroyé des crédits à 4693
bénéficiaires, dont 94% de femmes, avec un taux d’intérêt de 10%. L’objectif du
projet, qui était d’octroyer 4357 microcrédits, a été dépassé.
Facteurs de succès
Le renforcement des capacités des différents participants
a contribué au succès de l’intervention.
L’accélération de l’accès au fond de financement, et
l’évaluation des objectifs liés au femmes
La pleine implication des communautés
Défis rencontrés/Gaps à combler
Le projet vise de manière spécifique les femmes dans son
titre. Mais peu d’activités visant spécifiquement les femmes figurent dans le
projet, alors que leurs besoins sont importants. Cette situation montre que la
situation des femmes n’a pas été étudiée de façon approfondie dans le projet.
Le démarrage du projet a été retardé à cause des lenteurs administratives dans
la satisfaction des conditions.
Leçons apprises
L’instabilité de l’équipe du projet a eu des répercussions
négatives sur la gestion du projet et sur le calendrier, et n’a pas permis de
capitaliser les acquis
L’analyse des résultats du volet microcrédit a permis de
constater que peu de responsables d’EMF ont des qualifications pour gérer leurs
structures, et que plusieurs responsables d’EMF ont subi des pressions
politiques pour accorder des crédits à des bénéficiaires qui ne les ont
finalement pas remboursés.
Environnement institutionnel/légal favorisant
N/A
Efforts de conception ou d’adaptation de l’initiative aux
crises sécuritaires, à une pandémie ou à l’aide au développement
N/A
Durabilité de l’intervention
Un système de recouvrement des coûts a été institué pour
tous les ouvrages pour assurer l’entretien et les petites réparations, ainsi
que leur durabilité. L’appropriation du projet par les bénéficiaires est une
garantie importante de durabilité. Le processus participatif, qui a permis aux
bénéficiaires de contribuer au choix des types d’ouvrages et des sites
d’implantation de ces ouvrages, est également une garantie de durabilité La
durabilité des réalisations du projet est assurée. Mais une analyse qualitative
des résultats montre que la performance de la sous-composante Crédits est
mitigée. En dépit de cette situation, la performance globale du projet est
jugée satisfaisante.
Innovation/technologie, digitalisation et diffusion/mise
à l’échelle des bonnes pratiques
N/A
Autres informations pertinentes
Sur les 7 EMF partenaires du projet, 6 ont été
défaillantes et cette situation n’a pas permis la reconstitution du fonds de
crédit.
Références bibliographiques
https://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Evaluation-Reports-_Shared-With-OPEV_/Chad._Poverty_Reduction_and_Action_for_Women__FR_.pdf
https://planipolis.iiep.unesco.org/sites/default/files/ressources/chad_prsp2008.pdf
https://aprmtoolkit.saiia.org.za/fr/documents/country-reports-and-exper/588-country-review-report-chad-fr/file
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